L’Île-de-France n’est pas encore la région capitale du vélo. Les résultats du Baromètre des villes cyclables 2021 confirment qu’il est urgent de réaliser le RERV et le Vélopolitain pour répondre aux besoins de sécurité et de confort très fortement exprimés par les Franciliens.
La région parisienne ne joue pas encore dans la même catégorie que les métropoles de Strasbourg et Grenoble en matière de vélo. 80% des communes d’Île-de-France présentent un climat défavorable à la pratique du vélo selon les résultats du Baromètre des villes cyclables 2021. Quelques villes se distinguent, dont le podium Versailles, Montigny, Taverny. D’autres, Châtillon, Bures-sur-Yvette, Montreuil, Meaux montrent la recette à suivre. Entre 2019 et 2021, ces communes ont nettement progressé grâce une politique vélo ambitieuse et des réalisations concrètes saluées par les répondants au Baromètre.
Un besoin de sécurité et confort
La sécurité et le confort sont les attentes principales des Franciliens. La mise en œuvre du RER V par la Région et du Vélopolitain par la Métropole du Grand Paris, avec leur réseau de pistes cyclables sécurisées et continues, pourraient donc faire passer l’Île-de-France dans une toute autre dimension lors de la prochaine édition du Baromètre des villes cyclables en 2023. La recette est connue, pour nos villes, nos agglos, nos départements, notre Métropole et notre Région, il ne reste plus qu’à l’appliquer !
Paris distancé par les villes les plus cyclables
Distanciée par d’autres grandes villes comme Lyon et Rennes, Paris perd 5 places et se classe 12e sur 38 parmi les villes de plus de 100 000 habitants.
Les réponses du Baromètre montrent que les usagers du vélo veulent une politique vélo ambitieuse, en commençant par un réseau cyclable complet et sans coupures, le Vélopolitain. La capitale paie les débuts poussifs de son plan vélo alors que les pistes anciennes ne répondent plus aux attentes des cyclistes en matière de confort et de sécurité. Les prochaines pistes devront anticiper la hausse de trafic vélo des années à venir.
En petite couronne, des résultats contrastés selon les volontés municipales
En petite couronne, Bonneuil-sur-Marne domine le classement. Montreuil signe la meilleure progression, belle récompense pour la politique cyclable volontariste menée par la ville depuis deux ans.
Les communes qui, comme Montreuil, ont développé des coronapistes sont ont toutes progressé au classement. C’est le cas de Clichy, Pantin, Saint-Ouen, ou encore Sèvres. Cette édition du Baromètre montre aussi qu’il est possible d’instaurer un climat plus favorable au vélo en peu de temps avec une politique locale volontariste comme à Charenton.
Ces réussites doivent servir d’inspiration pour les nombreuses communes du Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis encore aujourd’hui totalement hostile à la pratique du vélo : Aubervilliers, Bobigny, Villeneuve-Saint-Georges, Châtenay-Malabry. A l’inverse, les répondants ont sanctionné les villes qui comme Créteil ont démonté des coronapistes.
La grande couronne, l’envie de vélo grandit
La participation inédite en grande couronne montre que l’usage de vélo au quotidien ne se limite pas à la petite couronne. Il y a une demande grandissante à laquelle certaines villes commencent à répondre, avec succès. Le passage de la ville à 30 km/h, la mise en place de double-sens cyclables et la création de premiers aménagements cyclables sur les grands axes permettent à Bures-sur-Yvette de se positionner comme la première ville cyclable de l’Essonne. Le plan vélo de Meaux et ses concrétisations sur le terrain sont également salués par les répondants, à la différence de Melun autre grosse ville de Seine-et-Marne. L’effet coronapistes se ressent également sur l’agglo de Cergy-Pointoise.
Mais c’est avant tout le besoin de sécurité et de confort qui ressort localement des réponses au Baromètre. Argenteuil est la ville de plus de 100.000 habitants la plus mal classée d’Île-de-France. Le plan vélo du Val d’Oise est une bonne nouvelle dans un département où beaucoup de communes sont hostiles à la pratique du vélo.