Les comptages réalisés par les bénévoles des associations du Collectif Vélo Île-de-France montrent une forte progression de la pratique du vélo sur les axes aménagés de manière transitoire par le département du Val-de-Marne.
Peu de cyclistes imaginaient avant le confinement s’aventurer le long du TVM, sur l’avenue de Paris à Vincennes ou sur la D920 à Cachan. Aujourd’hui, ils sont de plus en plus nombreux grâce aux aménagements cyclables temporaires déployés par le département du Val-de-Marne. Les comptages bénévoles du Collectif Vélo Île-de-France montrent une progression constante du nombre de cyclistes depuis le 11 mai, et par rapport à la période d’avant-confinement.
Des chiffres de fréquentation très encourageants
En 2018, le vélo représentait 1,9 % des déplacements en Île-de-France. Ces derniers jours, cette part modale du vélo a explosé dans le Val-de-Marne : en heure de pointe, elle est de 5 à 9 % sur la D86, autour de 15 % sur la D920 à Cachan et 20 % sur la D7 au Kremlin-Bicêtre.
Les bénévoles ont mené des comptages en vingt lieux du département, répartis sur 8 communes (Cachan, Choisy-le-Roi, Créteil, Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Maurice, Vincennes, le Kremlin-Bicêtre et Fontenay-sous-Bois). À ce jour, plus de 50 comptages ont été réalisés manuellement par les bénévoles du Collectif, principalement à l’heure de pointe du matin (8 h – 9 h).
Détails par point de comptage :
- Sur la piste cyclable le long de la D920 à Cachan le 28 mai, en heure de pointe du matin, les cyclistes représentaient 13% (140 vélos) du trafic sur la chaussée.
- À Créteil, les flux de vélos et trottinettes ont doublé entre l’automne dernier et la fin du mois de mai sur les axes ayant été aménagés par le département : avenue De Gaulle et D19. Sur cet axe, le nombre de vélos en heure de pointe est passé de 71 en octobre 2019 à 104 le 18 mai, à 124 le 25 mai.
- Le long de la D86, la part des déplacements à vélo a fortement progressé en heure de pointe à Créteil, passant de 2 % à respectivement 5,2 % et 9,5 % dans le sens sud-nord et nord-sud.
- À Choisy-le-Roi, les vélos représentaient le 18 mai 5,5% des véhicules sur la chaussée en heure de pointe du matin sur la D86, contre 9% (40 vélos) le 2 juin.
- Le long de la D7 au Kremlin-Bicêtre, les vélos représentaient 19% (403 vélos) du trafic sur la chaussée à l’heure de pointe du matin le 29 mai, et 23% (488 vélos) à l’heure de pointe du soir les 28 mai.
- Sur l’avenue de Paris, en heure de pointe matinale, 139 vélos ont été comptés à Vincennes le 19 mai, tandis qu’à Saint-Mandé, 131 cyclistes ont été comptés en 30 minutes le 20 mai.
- A Saint-Maur-des-Fossés, les vélos représentaient entre 4% et 7% du trafic sur la chaussée en heure de pointe du matin et du soir le 2 juin.
Des pistes cyclables temporaires qui démontrent leur utilité
Les comptages du Collectif prouvent le succès et l’utilité des pistes cyclables temporaires dans le 94. Et il reste encore une marge de progression. D’abord parce que de nombreux Val-de-Marnais sont toujours en télétravail, mais aussi car quelques grosses discontinuités persistent le long du réseau cyclable transitoire. Certaines, comme le carrefour Pompadour, seront bientôt résolues. D’autres, comme la D19 à Maisons-Alfort, se heurtent à une réticence des mairies qui limite la continuité des aménagements déjà déployés et constitue un frein pour les cyclistes.
Le Collectif Vélo Île-de-France appelle les mairies à permettre la finalisation au plus vite de l’ensemble du réseau cyclable d’urgence dans le Val-de-Marne et au dialogue entre acteurs associatifs, communes et département. Devant le succès des pistes temporaires, il invite également le département à améliorer la sécurisation de ces aménagements quand c’est nécessaire et à les consolider, afin de répondre à la demande croissante des Val-de-Marnais de se déplacer à vélo.
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